Annonce du lauréat pour le mémorial français à Wellington [en]

Le lauréat du concours d’architecture pour le mémorial français de Wellington en Nouvelle-Zélande, devant être inauguré en avril 2018 au sein du National War Memorial Park de la capitale néo-zélandaise, a été sélectionné par le ministère de la Défense.

Le projet « Le Calligramme », proposé par l’équipe dirigée par le cabinet d’architecture Patterson Associates Ltd, établi à Auckland, et composée de Andrew Patterson, architecte, Tom Dobson, diplômé d’architecture, Paul Baragwanath, artiste et Suzanne Turley, architecte paysagiste, a été retenu, parmi 43 soumissions reçues au concours.

M. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire, a confirmé l’appréciation du jury, qui avait très vivement recommandé ce projet. Ce choix a été agréé par les autorités néo-zélandaises.

M. Todeschini posera la première pierre du mémorial lors d’une cérémonie qui se tiendra à Wellington le 18 novembre prochain, en compagnie de son homologue néo-zélandais Craig Foss, ministre des Anciens Combattants.
Le ministère et le jury ont particulièrement apprécié la puissance évocatrice et la simplicité efficace de la conception de ce projet, à la qualité durable à la fois sur les plans esthétique et matériel ; sa parfaite intégration dans le contexte du parc et de l’aménagement paysager proposé ; la double évocation du passé commun aux deux pays et de l’avenir de leurs relations ; l’équilibre entre les fonctions d’agrément et de recueillement du mémorial ; la possibilité de faire évoluer dans le temps le monument par l’adjonction d’une sculpture sonore programmable et d’un dispositif d’éclairage modulable ; enfin la présence d’éléments matériel (pierre de Caen qui sera acheminée de France et utilisée pour la réalisation des éléments architecturaux) et symbolique (poème Le Chant de l’Honneur d’Apollinaire) provenant de France.

Le jury était composé de Mme Florence Jeanblanc-Risler, Ambassadeur de France en Nouvelle-Zélande, co-présidente ; M. Stuart Gardyne, architecte, directeur du cabinet Architecture+ et médaille d’or 2015 de l’ordre national des architectes de Nouvelle-Zélande, co-président ; Mme Myriam Achari, Directrice de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives du ministère de la Défense ; M. Yves Le Maner, professeur d’histoire, membre du Conseil scientifique de la Mission nationale du Centenaire de la Première Guerre mondiale et de Mme Sarah Dennis, ancienne Ambassadeur de Nouvelle-Zélande en France, membre du comité du Fonds d’amitié France/Nouvelle-Zélande.

Contexte
A l’occasion du centenaire de la Première Guerre mondiale, et à l’invitation des autorités néo-zélandaises, un monument commémoratif français sera construit au sein du Pukeahu National War Memorial Park à Wellington, et inauguré en 2018. Le parc mémoriel a été officiellement ouvert en avril 2015 dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale et intègre notamment le tunnel « Arras », nommé en hommage aux tunneliers néo-zélandais qui ont creusé un réseau souterrain sous la ville du nord de la France pendant la Première Guerre mondiale.

Don de la France à la Nouvelle-Zélande, la construction de ce mémorial est financée par le ministère français de la Défense, pour un montant de 500 000 Euros. En accord avec le cahier des charges défini par les concepteurs du parc mémoriel, ce monument célébrera l’amitié et la relation entre la France et la Nouvelle-Zélande, dont l’engagement des troupes néo-zélandaises sur le sol français pendant la Première guerre mondiale constitue une illustration exemplaire. La méthodologie retenue pour l’élaboration du projet a mis l’accent sur un riche dialogue créatif entre les deux pays, afin de pleinement représenter leur histoire partagée et la qualité de leurs relations.

Dans cet esprit, le cahier des charges proposé aux architectes à l’occasion d’un concours d’architecture organisé en Nouvelle-Zélande du 25 avril au 11 novembre 2016, s’appuyait notamment sur les conclusions d’un symposium franco-néo-zélandais s’étant déroulé en France du 6 au 12 décembre 2015, avec le soutien du ministère de la Défense et de la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale, et qui avait pour tâche d’identifier les grands enjeux historiques, esthétiques, mémoriels auxquels les architectes participant au concours devaient répondre. Ce symposium faisait lui-même suite à une série d’entretiens menés auprès d’une trentaine de personnalités néo-zélandaises (artistes, historiens, designers, écrivains, personnalités qualifiées particulièrement investies dans les commémorations de la Première Guerre mondiale).

La première phase du concours s’est achevée le 30 juin 2016. 43 candidatures anonymes ont été soumises par des équipes néo-zélandaises et internationales, dont françaises, en réponse à cet appel à concourir. 4 projets s’appuyant sur un dialogue créatif nourri entre la France et la Nouvelle-Zélande ont été sélectionnés pour la deuxième phase, close le 5 octobre 2016.

Ce concours a été organisé en partenariat avec l’ordre des architectes de Nouvelle-Zélande (New Zealand Institute of Architects) et en étroite collaboration avec le ministère de la Culture et du Patrimoine de Nouvelle-Zélande et la ville de Wellington. Il a bénéficié du mécénat de compétences du cabinet de métrés-chiffrhttp://www.frenchmemorialatpukeahu.org/ages Rider-Levett-Bucknall.

Pour plus d’informations : http://www.frenchmemorialatpukeahu.org/

Dernière modification : 30/04/2018

Haut de page